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des histoires de famille , des rencontres improbables , etc.....

#Récit de vie: Mes ancêtres paternels entre 1920 et 1930...il y a 100 ans.

Nous sommes au 12 rue du Théâtre à Saint Etienne dans le Loire.

Au dernier étage de cet immeuble bourgeois, évidemment sans ascenseur, vit la famille BRUYAS composée de Pierre Marie, le chef de famille, de Jeanne DAVID son épouse, Jean leur fils né en 1909 et enfin de Janine, petite dernière arrivée en avril 1920. 

                                                            extrait du journal du 13 avril 1920

Pierre Marie est alors directeur des Grosses Chaudronneries de Terrenoire. Jeanne est mère au foyer. Jean après avoir obtenu son certificat d'étude en 1919, est maintenant à l'école nationale professionnel de Saint Etienne qu'il a intégré en 1920

                       Photo de classe 1920. Jean est  au troisième rang à gauche en regardant la photo, les mains dans le dos, les yeux rivés sur le photographe.

En Mai 1920 un fait divers fait plutôt rire la France , d'autant que cela se passe dans la Loire.... 

Janine arrivée le 9 avril 1920 a comblé la famille. Onze ans séparent les deux enfants et Jean est au petits soins pour la fillette, mais il est fragile des bronches et est envoyé chez ses grands-parents maternels en convalescence pour ne pas transmettre sa maladie à sa jeune sœur, comme le prouve ce recensement de 1921 à Châteauneuf, proche de Rive de Gier.

                                                      Les années passent et les enfants grandissent en âge et en sagesse. (enfin c'est ce qu'ils nous ont raconté...)

                                                                 extrait du journal du 21 juin 1927

En 1927, Jean présente le concours de l'école des arts et métiers de Cluny. il est reçu et l'intègre  dans la promotion 27/30 :

Jean est au troisième rang , le troisième en partant de la gauche, avec son nœud papillon .Trois années d'études dans cette abbaye transformée en école avec dortoirs et réfectoires qui furent sans doute à la fois difficiles et très gaies. Il n'en a gardé que les bons souvenirs.

Revenant quand même relativement souvent , il a travaillé au corps la famille pour pouvoir s'offrir une moto et être plus libre de ses allers et venues. La famille a fini par céder après un conseil de famille houleux ....

Sa moto Ravat, (ici avec un copain de promo: André Carroy) lui a valu au moins un fois un accident. (c'est le seul dont j'ai la preuve!!! mais peut-être en a-t'il eu d'autre? ou pas !). 

                                                        extrait du journal du 21 juin 1928

Cette marque stéphanoise n'existe plus de nos jour , mais le bâtiment est toujours présent :

"Ravat est une marque historique de motos et de scooters française.

Le nom de l'entreprise était Ets. Moteurs Ravat, originaire de Saint-Étienne (Loire).

L'entreprise a été fondée par Jules Ravat qui a construit son premier vélo en 1898. Ravat a produit des moteurs légers avec les 100 cm3 pour les marques BMA (marque reprise par Peugeot), Vap, Himo et Villiers, des moteurs de course de 500 cm3 pour Blackburne ou Zürcher. En 1923, la marque équipe son premier motorisé avec le 125 cc Massardier, constructeur de moto stéphanois de la marque concurrente Royal Moto.

De 1945 à la fermeture de l'usine en 1954, des motocyclettes ont également été construites avec la 125 cm3. Le scooter Simonetta de la société San Christophoro a été produit sous licence à Milan (Italie) "..(Sources Wikipedia.)

 

Pendant ce temps là, Janine grandit et fait ses études à l' Institution Saint Paul à Saint Etienne. Elle pouvait y aller seule, son chien Jiki l'accompagnait et revenait tout seul sans jamais se perdre et il allait la chercher également.!!! 

 

Un  fait divers sombre, attriste tous les Stéphanois : Dans la nuit du 17 février 1928, un violent incendie détruit entièrement le théâtre Massenet et par là même le poste de police et l'annexe de la bibliothèque municipale installés dans le même corps de bâtiment. Sur l'emplacement du théâtre s'élève aujourd'hui le parking des Ursules. Ce théâtre avait été construit par l'architecte Exbrayat et inauguré en 1853.(source Médiathèque de ST Étienne)

La famille Bruyas habite toujours rue du Théâtre et Janine dort à poings fermés. Mais ses parents la transporte à moitié endormie devant cet incendie nocturne qu'elle ne peut rater... C'est une chose qu'on ne voit qu'une fois dans sa vie!!! .. elle regarde ce feu ,fascinée et effrayée et terrorisée. Elle s'en souviendra toute sa vie et leur en a voulu de lui avoir montré ce spectacle hallucinant....

La fin de cette décennie se termine par l' obtention du diplôme d’ingénieur de Jean. 

Cette fois, toujours au troisième rang, il est le cinquième en partant de la droite, l’œil sérieux et la mèche ravageuse sur le font! Chaque promo fait sa clé, c'est une oeuvre communautaire qui représente la maîtrise des différentes techniques étudiées et pratiquées.  En parallèle de sa dernière année d'étude , il  fait sa préparation militaire.

 Le seul qui ne regarde pas l'objectif .... c'est Jean.

Voila pour cette décennie.... à Suivre !!!

 

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C
Très vivant, vivement la suite
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C
Merci