15 Mars 2023
Louise est née le 3 juin 1831 à Saint Martin La Plaine, situé dans le Jarez, entre Saint Etienne et Lyon et face au massif du Pilat. Ses parents sont André et Benoîte MOLIN. Mais, fait pour le moins atypique pour cette période, ils ne sont pas mariés... Louise n'est pas l’aînée de cette fratrie qui comptera sept enfants. Louise est leur cinquième enfant. André, à chaque naissance, se reconnait comme père. Alors pourquoi ce "non-mariage" ? Tout simplement parce que André est déjà marié depuis 1813 à Larajasse avec Étiennette VIAL. Mais Étiennette ne vit pas avec André. Elle retournée chez ses parents à Sainte Catherine où elle décède en 1838. Est-elle malade ? Est-ce un mariage de complaisance ? Toujours est-il qu'André s'installe comme Charron à Saint Martin la plaine et vit avec Benoîte à partir des années 1820. Les grossesses se succèdent :
1822 : Jeanne-Marie qui se marie en 1842 avec Jean-Baptiste BOURDIN
1824 : Joseph décède à 18 ans en 1842
1827 : Antoine décède à 17 Mois
1828 : François épouse en 1857 Marguerite Ollagnier
1831 : Louise, mon aïeule, la mère de mon arrière grand-mère
1834 : Pierre décède à 7 ans
1836 : Jean-Marie meurt à 4 ans.
Tout ça pour dire que la situation ne se régularisera pour le couple que le 25 novembre 1840 quand André épouse enfin Benoîte. L’aînée a déjà 18 ans. J'aurai bien voulu être petite souris pour savoir comment tout cela a été vécu par les uns et les autres dans ce petit village d'à peine 1000 âmes.
C'est à 22 ans que notre Louise se marie avec Alexandre RICHARD, forgeur et verrier. D'ailleurs, qui n'est pas forgeur dans le village ? On dit que Saint Martin La Plaine aurait pu s'appeler "Saint Martin Les Forges". En effet, les frères Marrel originaires de cette commune sont devenus des maîtres de forges connus et reconnus dans la région. Après leurs réussites, ils ont fait construire des châteaux dont celui du Plantier, lieu-dit où était installé André Grand.
Dans les forges, le fer chantait au son du feu et de l'eau, comme autant de petits orchestres dirigés par les forgerons, pendant que mijotait dans la suie des feux des forges, le si particulier "saucisson à la mourine", repas du forgeron. Ce saucisson enveloppé de plusieurs épaisseurs de feuilles de choux était emballé dans un cornet de papier est arrosé de vin de pays. Cet emballage est fermé comme une papillote et cuit 3 à 4 heures dans la braise de la forge recouvert de mourine qui est de la poussière de forge.
Tous les ans, depuis 1996, a lieu la fête de la forge
Mais revenons à notre Louise. Donc le 20 août 1853 Louise épouse Alexandre Richard. Cinq enfants naissent au sein de la famille :
1858 : Marie mon arrière grand-mère décédée 3 mois après ma naissance !
1861 : Claudine qui sera coiffeuse à Rive de Gier puis à Saint Etienne.
1864 : Pierre agriculteur puis cordonnier
1867 : François qui décédera à l'age de 4 ans
1869 Marie qui ne survit qu'un mois.
Ni Louise, ni Alexandre n'auront la joie de marier leurs enfants. Louise s'éteint la première en 1873, elle a 42 ans. Alexandre la suit trois ans plus tard, il a 46 ans.