des histoires de famille , des rencontres improbables , etc.....
18 Janvier 2025
-Te voilà enfin, depuis le temps que je t'attends !
Mais où suis-je donc et surtout avec qui ?
- Je voulais te voir, car il semblerait que tu aies fait quelques erreurs et oublis dans ma vie sur terre ...
Bon, si je comprends bien, je crois que je vais me faire "engueuler" !C'est bien la peine de rencontrer ses ancêtres si c'est pour s'attirer des reproches... je fais ce que je peux !
-Alors voilà ce que j'ai à te dire : je m'appelle Hilaire Maniquet. Je suis né le 12 janvier 1767 et baptisé le lendemain, jour de la saint Hilaire, en l’église de Chuyer. Je suis le fils de Jean et Marie Brossy. Tu vas me dire que tu sais tout ça. Je sais, mais je te ferais remarquer que le nom de famille a parfois été orthographié "Malliquet ou Maliquet ". C'est pour ça que tu ne remontes pas plus loin. Cherche un peu mieux et tu verras !
- Bonjour Hilaire, mais vous êtes un très lointain cousin!
- Oui, et alors, du moment que tu me mets dans ton arbre, autant le faire correctement !
Pas très commode cet Hilaire !
-Bien sûr, Hilaire. Raconte moi donc un peu ta vie que je ne fasse plus d'erreur !
-Ca, c'est une bonne idée. On n'est jamais aussi bien servi que par soi-même. D'aussi loin que je me souvienne, mes ancêtres ont toujours labouré ce coin de terre du hameau de la Farge au village de Chuyer.
Avant moi, sont nés Jean en 1758, Etienne en 1759, les jumelles en 1761 qui n'ont pas survécu plus de quinze jours. Elles s'appelaient Catherine et Jeanne. Ensuite, en 1763 est né Jean-Baptiste, votre serviteur en 1767 et enfin Marguerite en 1770. Evidemment, Jean, l’aîné s'est marié le premier. Il a été cherché sa promise à Pélussin et y est resté. Pour Étienne, je ne me rappelle plus ce qu'il est devenu ! Jean Baptiste a épousé Anne Peissonneau , je ne sais plus où !
Notre père est mort le 8 octobre 1795. Je me suis marié à Chuyer avec Marianne Montagnier en 1805, j'avais 38 ans et elle, 23, un beau petit brin de femme ! J'ai repris les terres de mon père. La benjamine, Marguerite ne s'est pas mariée et s'est occupée de la mère, mais je n'ai plus en tête la date de son décès... Avec Marianne, nous avons eu quatre enfants : deux garçons et deux filles. Je ne sais pas par quel tour de passe-passe, sur les actes de naissance de mes filles, l'adjoint au maire me prénomme Louis... mais c'est bien moi le père ! Je n'ai même pas connu mon petit dernier, Jean-Baptiste né le 31 décembre 1810, étant donné que je suis déjà mort et enterré depuis le 15 novembre de cette année-là. Je laisse mon épouse, veuve avec quatre petits bouts de choux dont l’aîné a 4 ans. Elle attendra 1817 pour se remarier avec Jean-claude Font avec qui elle aura bien d'autres enfants. Mais cela ne me concerne plus !
- Merci Hilaire, avec tout ça je m'y remets dès demain et je complète mon arbre qui est aussi le tien. Mais le prochaine fois qu'on se voit , soit moins bougon, s'il te plait !
Je lui fais un grand sourire et il disparaît comme il est arrivé !