#Challenge AZ : J comme Journal d'un exilé

-Bonjour, depuis le temps que je te cherche, je te trouve enfin. Ça tombe bien je voudrais que tu écrives ma vie .

-Mais qui êtes-vous ? 

-Je me nomme Antoine CHAMBEYRON, je suis né à Rive de Gier en 1820 et je travaille dans les mines. En 1841, je me marie avec Marie GUICHARD qui me donne quatre enfants : Jean-Antoine, Antoine, Claude et Claudine.

A cette époque, la condition ouvrière est très dure et les hommes ont toujours échafaudé des rêves de fortune. La découverte de l'or dans l'ouest américain a déjà suscité des vocations d'aventuriers chez certains, mais surtout des hommes seuls. Mais un jour, le bouche à oreille ou bien une rumeur, a été plus forte que les autres : Il y avait des concessions d'orpailleurs en Australie.

Aujourd'hui, je ne saurais vous dire comment nous avons fait ; Nous somme partis en laissant Claudine, la petite dernière, aux bons soins de la famille. Nous avons rejoint Liverpool où nous avons embarqué sur le "Général Windem" le 20 juin 1858 pour arriver pour arriver à Victoria le 20 septembre. Trois mois de traversée, ce fut long et difficile...   

Quelle fut notre destinée ? avons nous fait fortune ?

Claude, le benjamin, s'est marié en Nouvelle Galle du sud en 1877 avec une française, Eugénie FORESTIER dont il eut huit enfants. Mais toujours obsédé par l'or, il tenta sa chance dans le Queensland, abandonnant femme et enfants.  Il mourut seul en 1901.

Antoine, le cadet, s'est marié en 1889 et a demandé sa naturalisation en 1892. Ils ont eu cinq enfants. orpailleur et mineur toute sa vie, il est décédé en 1901 à Stanley. 

Jean-Antoine, l’aîné, continua sa vie de mineur jusque vers 1875/1880, puis est revenu à Rive de Gier. A-t'il fait fortune ? Je n'en sais rien. Il parait que dans les recensements, il est qualifié de rentier ! Il est resté célibataire et décède en 1917 à 77 ans.

Moi, Antoine père, je crois que comme on dit maintenant, "j'ai pété un plomb ! " J'ai abandonné tout le monde et je n'ai plus donné de nouvelles à personne ... 

Quant à ma pauvre femme, seule et désemparée, elle est rentrée en France avec son fils aîné. Elle est décédée en 1902, elle avait 80 ans.

Notre petite Claudine, restée en France,  s'est mariée en 1870.

Mais il y a certainement encore des CHAMBEYRON en Australie. 

Voila de quoi faire un joli article, non ? 

- Si, en effet, je le fais tout de suite. A bientôt. Revenez quand vous voulez.     

Comments

[Briqueloup]

J_ Joli article !