#1jour1ancêtre : 3 Mars : Antoine DUCULTY

3 Mars 2024

Antoine, né le 3 mars 1878 à Rive de Gier, est le benjamin de la fratrie Duculty dont Jean-Marie et Catherine Gonin sont les parents. Cette famille aurait pu compter dix enfants si les deux aînées, Pauline et Marie, n' étaient pas décédées à 2 ans. Après les naissances de deux filles et enfin un garçon, deux autres enfants, Antoine et Herine, ne passent pas leurs deux ans. Puis viennent Clotilde et Antoine le petit dernier. Jean-Marie, originaire de Doizieux s'installe comme boulanger à Rive de Ger dans une des rues principales : la rue de Lyon. Il épouse Catherine Gonin le 13 avril 1857. Ripagérienne de naissance, elle est la fille du boucher demeurant rue de Lyon. Jean-Marie n'a pas eu bien loin à chercher sa promise. Avec une naissance à peu près tous les deux ans, entre 1858 et 1878, date de naissance d’Antoine, les aînées s'occupent des petits. Antoine a 15 ans d’écart avec sa sœur ainée, Antoinette, et 13 avec Eugénie dite Jenny, mon arrière grand-mère. Il a 5 ans lorsque celle-ci se marie à tout juste 18 ans avec son amoureux boulanger, Antoine dit Tony Combe. Autant dire qu’Antoine se sent plus proche de sa nièce Florence (née en 1886) que de sa grande sœur. Toutes les cartes qu'il envoie sont presque toujours adressées à "ma petite Floflo"...

Antoine fait un apprentissage de boucher, sans doute à Rive de Gier puis rentre comme premier garçon à Lyon chez Mr Perrier, 45 rues Macchabées. (ça ne s'invente pas !).

#1jour1ancêtre : 3 Mars : Antoine DUCULTY

A force d'aller voir sa sœur et sa nièce dans le quartier de Couzon où son beau-frère tient sa boulangerie, il fait la connaissance de la fille du boucher , Jeanne Florine Garin, elle aussi benjamine d'une fratrie de cinq enfants. Cependant, il lui faut faire son service militaire. De la classe 1898, il est d'abord dispensé car il a un frère qui est déjà à faire son service . Mais il est rappelé en 1899 et il est canonnier au 17ème Régiment d'artillerie à pied. Puis il est libéré en 1900 avec son certificat de bonne conduite. Bel homme, châtain de cheveux et d'yeux, mesurant 1m80, ce qui est grand pour l'époque, il a une cicatrice à coté de l’œil gauche. Jeanne Florine tombe sous son charme. Ils se marient le 25 octobre 1904 à Rive de Gier en présence des leurs amis et beaux-frères et belle-soeurs, témoins de cet événement. Les parents d’Antoine sont décédés et la mère de l'épouse est veuve mais présente.

Ma grand-mère, Florence ou Floflo, 18 ans devait être présente à ce mariage dont je n'ai hélas aucune photo. Le 20 juin 1906 naît à Givors une fille, Hélène. Pourquoi Givors ? Tout simplement parce que Antoine y est maître Boucher et son propre patron. Mais la guerre n'est pas loin et Antoine est rappelé sous les drapeaux le 1 août et le 7, il arrive au 7ème régiment d'infanterie à pied stationné à Grenoble.

Cartes postale envoyées à sa sœur, mon arrière grand-mère.

sa fiche matricule où tout son parcours est décrit : cliquez pour mieux voir.

sa fiche matricule où tout son parcours est décrit : cliquez pour mieux voir.

Pendant la guerre, vers 1915, il est classé dans les services auxiliaires pour "mauvaise dentition". Que vient faire la dentition dans cette affaire, d'autant que ce n'est pas le seul que je vois réformer pour ce cas ? Faut-il toujours couper l'emballage des cartouches avec les dents pour recharger son fusil ? je ne suis pas assez calée sur ce genre de questions pour pouvoir en dire plus. Mais je suis preneuse de toutes explications.

En Juin 1915, Antoine est donc détaché à la Maison Fouletier à Saint-Chamond. La maison Fouletier est en fait une tannerie, mais elle vend aussi des cuirs et des crépins (fournitures pour les cordonniers). Contribue-t'elle à l’effort de guerre ? Sans doute, il faut bien chausser les soldats... Antoine PINAY, l'homme au chapeau rond, va prendre la direction de cette industrie après avoir épousé en 1917 la fille du directeur de l’époque. Sa réussite professionnelle va séduire les Couramiauds (gentilé des habitants de St-Chamond) qui vont l'élire maire en 1929, mairie où il va resté 48 ans. Mais je m'égare... Est-ce le métier de boucher ou le hasard qui l'a fait intégrer cette tannerie ? Antoine a-t'il côtoyé cet homme, fils d'un fabricant de chapeaux de paille, né à Saint Symphorien sur Coise dans le Rhône. Encore des énigmes...

Mais après la guerre, son épouse s'éteint le 21 juillet 1923. Leur fille a tout juste 17 ans. Il attendra 1931 pour se remarier avec Marie-Louise Cuzin, originaire d’Ardèche. Hélène, se marie aussi cette année là, un mois après son père. Surprise ! Elle épouse un garçon boucher... Le couple donnera à Antoine trois petits-fis : Antoine, Pierre et Michel.

Antoine finit sa vie à 77 ans, à Givors le 3 février 1956. Sa deuxième épouse le rejoint le 14 novembre 1984.